Les communautés: l'aspect culturel et politique

Publié le par yoann morice

 

Mon objectif à long terme est de m'installer en communauté. Mais quel genre de communauté? Sachant que je souhaite m'installer en France, comment ne pas prendre en compte la situation du pays? De plus après l'échec des communautés 68'tardes, quel genre de vie commune adopter?

Les communautés aborigènes, africaines fonctionnent selon un mode traditionnel. La tradition, l'héritage culturel garantissent à ces tribus une cohésion, une résolution des conflits assez rapide et efficace. Mais nous qui avons perdu le savoir-vivre communautaire, qui résolvons nos conflits de façon non culturel mais individuel; comment rendre une communauté viable?

La culture du respect de l'autre est essentiel mais la culture de notre individualité l'est bien plus. Les tribus indigènes ne connaissaient pas l' individu puisque la construction du quotidien se faisait traditionnelement, et chacun savait ce qu'il devait faire pour la viabilité de la communauté. Nous occidentaux et particulièrement les libertaires devons faire avec notre culture de l'individu. Nous pouvons en faire une richesse. Avec nos différentes individualités nous pouvons créer des communautés créatives, mouvantes et non corporatistes.

Il serait illusoire de croire que dans la communauté, nous pourrons vivre en paix et en perpetuel accord. Car les communautés ancestrales ont mis des milliers d'années avant de trouver le juste équilibre. Ce qui d'ailleurs me laisse partagé entre l'admiration et la crainte de l'aliénation. Syndrome typique du communiste libertaire.

En Ariège de nombreuses communautés à l'échelle d'un village existent et perdurent, chacun travaille son lopin de terre et participe à la vie du village. Je trouve cette voie particulièrement honnête mais il manque à ces communautés un aspect politique.

La commune libertaire de Merlieux permet une réflexion plus vaste sur la vie en société et sur le monde qui nous entoure. Car en attendant que la France soit remplie de communautés, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui l'état prend de plus en place dans le quotidien des Français. Nous ne pouvons pas nous retrancher et prétendre que le monde avancera sans nous.

Imaginons que faute d'activisme, l'état devienne totalitaire et interdit tout projet alternatif sous prétexte qu'il porte atteinte à l'état. Comment ferons-nous lorsque l'état sera prêt à nous tirer dessus, à la moindre revendication? Nous pouvons vivre en communauté et rester militant. C'est le droit à pouvoir vivre comme nous l'entendons que nous devons défendre. Un autre exemple frapant: une centrale nucléaire s'installe près de la communauté et vous vous débattez pour voir le projet annulé. Si la communauté s 'était battu politiquement, le projet n'aurait peut-être jamais vu le jour.

Ainsi nous devons tout faire pour intéger le fonctionnement des communautés ancestrales mais nous ne devons pas nous retrancher comme elles l'ont fait. Précision importante: les communautés indigènes ne connaissaient pas l 'état et l'engagement politique puisqu'elles n'en avaient pas eu besoin auparavant, elles ne pouvaient donc pas se défendre.

Cependant la jeune génération aborigène impulse en ce moment un retour à leur mode de vie ancestrale. Et surtout, elles l'accompagnent de combats politiques et environnementaux pour défendre leurs droits à la terre et au respect de celle-ci ainsi que de leur peuple. Exemple payant à suivre.

Je tenterais plus tard d'approcher l'aspect pratique de la communauté et par ailleurs, d'expliquer l'échec des communautés 68'tardes.

 

Publié dans politique

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