Pour votre bonheur
J'écris au nom de la misère
assis à terre,
les plis de mon dos
marqués par le fouet des sots.
J'écris, seul que je suis,
j'écris du fond de mon verre
les éclats rouges grisés de terre
les écueils noirs de cette galère.
J'écris à me vider,
des envies recluses
des rumeurs de parloir
des blessures de trottoir.
J'ai écris au bonheur
l'ai envié, carressé, cajolé.
Se moque de la peur
vous tue de ses humeurs,
fracassant, hurlant
déchirant, brisant.
Il impose ses rouleaux de joie
ne respectes que la foi
et l'écume de ses appels
se rajoutent à ma peine.
il ne respectes pas,
vivant de mes os
il hurle dans ma chair
que je suis un idiot,
une vie de trop.
Mais je vais hurler, témoigner
arranguer, exprimer ,
que le bonheur est une mer
qui se plait à noyer,
qu'il use de ses étendues
pour en repousser la vue.
Mais nous crasseux, culs-terreux
sous-fifres des heureux,
c'est la terre
et ses fenêtres brisés
c'est la terre
et ses vies lessivés
c'est cette terre
cette terre désolé,
qui nous habite
et qui nous quitte
par vos gaies chantiers
par vos libres destinées.
La mer a beau danser
ici il faut marcher,
ramper, s'excuser de son malheur
avant de ses faire baiser
avant de se faire bouffer
pour une miette de votre bonheur,
notre plus grand malheur
assis à terre,
les plis de mon dos
marqués par le fouet des sots.
J'écris, seul que je suis,
j'écris du fond de mon verre
les éclats rouges grisés de terre
les écueils noirs de cette galère.
J'écris à me vider,
des envies recluses
des rumeurs de parloir
des blessures de trottoir.
J'ai écris au bonheur
l'ai envié, carressé, cajolé.
Se moque de la peur
vous tue de ses humeurs,
fracassant, hurlant
déchirant, brisant.
Il impose ses rouleaux de joie
ne respectes que la foi
et l'écume de ses appels
se rajoutent à ma peine.
il ne respectes pas,
vivant de mes os
il hurle dans ma chair
que je suis un idiot,
une vie de trop.
Mais je vais hurler, témoigner
arranguer, exprimer ,
que le bonheur est une mer
qui se plait à noyer,
qu'il use de ses étendues
pour en repousser la vue.
Mais nous crasseux, culs-terreux
sous-fifres des heureux,
c'est la terre
et ses fenêtres brisés
c'est la terre
et ses vies lessivés
c'est cette terre
cette terre désolé,
qui nous habite
et qui nous quitte
par vos gaies chantiers
par vos libres destinées.
La mer a beau danser
ici il faut marcher,
ramper, s'excuser de son malheur
avant de ses faire baiser
avant de se faire bouffer
pour une miette de votre bonheur,
notre plus grand malheur